La fougère de Boston dépasse de nombreuses espèces en production d’oxygène, selon les études menées par la NASA. Certaines variétés, pourtant populaires en intérieur, affichent une efficacité bien inférieure sur ce critère précis. Le classement évolue selon la taille de la plante, la durée d’exposition à la lumière ou la capacité à filtrer d’autres polluants.
Des choix judicieux peuvent transformer la qualité de l’air dans un espace clos. Plusieurs plantes combinent production d’oxygène élevée et propriétés dépolluantes, offrant une solution naturelle pour améliorer l’environnement intérieur.
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Pourquoi certaines plantes sont essentielles à la production d’oxygène
Dans l’univers foisonnant du règne végétal, certaines espèces tirent leur épingle du jeu grâce à leur aptitude remarquable à transformer le dioxyde de carbone en oxygène. Ce tour de force repose sur la photosynthèse, mécanisme vital qui fait tourner la grande roue du vivant. À la lumière du jour, la chlorophylle entre en scène : les plantes absorbent le CO₂ et libèrent dans l’air une bouffée d’oxygène, contribuant à assainir l’atmosphère et dynamiser la biodiversité.
Les plantes oxygenantes ne sont pas de simples figurantes dans nos écosystèmes : elles jouent un rôle central, tant sur terre que dans l’eau. Prenez les plantes aquatiques comme l’élodée ou le cératophylle : elles régulent la qualité de l’eau, filtrent les impuretés, et stabilisent l’équilibre gazeux dans les bassins et rivières. D’autres, adaptées à la vie en intérieur, élèvent le niveau d’oxygène dans nos foyers et participent au bien-être général.
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Opter pour des plantes capables de purifier l’air n’a rien d’anodin. Plusieurs facteurs influencent leur efficacité :
- La surface des feuilles : plus elle est vaste, plus l’oxygène produit sera conséquent
- Le rythme de croissance de la plante
- L’aptitude à s’ajuster à la lumière ou à l’humidité ambiante
En misant sur des plantes reconnues pour leur rendement, collectivités et particuliers jouent un rôle actif contre la dégradation de la qualité de l’air. Installer ces végétaux chez soi ou dans les espaces partagés, c’est faire le choix d’une atmosphère plus saine, où la nature reprend une place concrète et bénéfique.
Quelle plante détient le record de production d’oxygène ?
Les données sont sans appel : le paulownia tomentosa, que l’on surnomme “arbre impérial”, domine largement ses concurrentes. Cette plante impressionne par sa croissance rapide et ses feuilles gigantesques. Elle absorbe d’énormes quantités de dioxyde de carbone et restitue, en échange, bien plus d’oxygène que la plupart des arbres de nos régions. Le bambou, robuste et prolifique, figure aussi parmi les plantes oxygenantes les plus efficaces.
Le paulownia tomentosa n’a pas volé sa place au sommet. Son feuillage dense, sa capacité à pousser jusqu’à 4 mètres chaque année et son endurance sur des sols pauvres en font un allié de poids pour la régénération de l’air. À taille égale, il génère jusqu’à dix fois plus d’oxygène qu’un chêne traditionnel. Un atout de taille pour relever les défis environnementaux actuels.
Côté milieux aquatiques, les plantes aquatiques continuent leur travail discret mais essentiel. L’élodée et le cératophylle, par exemple, enrichissent les eaux en oxygène, condition indispensable à la survie des poissons et de la faune locale.
Pour l’intérieur, certaines espèces comme le sansevieria ou l’aloé vera relèvent le défi : elles libèrent de l’oxygène la nuit, ce qui en fait des compagnes idéales pour les chambres ou les espaces peu ventilés. Leur efficacité complète celle des “géants verts” en extérieur.
Les bienfaits de ces plantes pour l’air intérieur et notre santé
Inviter des plantes d’intérieur chez soi ne se limite pas à la décoration : ces alliées végétales transforment radicalement l’air que l’on respire. Certaines, comme le sansevieria et l’aloé vera, se distinguent par leur capacité unique à produire de l’oxygène la nuit, un avantage précieux pour les espaces de repos ou les chambres à coucher.
Mais leurs vertus ne s’arrêtent pas à la simple oxygénation. Ces plantes purificatrices d’air absorbent et neutralisent différents polluants domestiques, notamment le formaldéhyde et le benzène, que l’on retrouve dans de nombreux matériaux d’intérieur et produits ménagers. Le feuillage agit alors comme un filtre vivant, captant les substances indésirables et contribuant à bâtir un environnement plus sain.
Les scientifiques le confirment : certaines plantes, telles que le spathiphyllum ou le chlorophytum comosum, sont capables de réduire jusqu’à 80 % de certains polluants présents dans l’air ambiant, d’après des études menées dans des espaces contrôlés. Leur effet humidifiant, via la transpiration des feuilles, permet aussi de limiter l’air sec et d’améliorer la respiration.
Pour profiter pleinement des bienfaits sur la santé, diversifiez les espèces et adaptez-les à la luminosité de chaque pièce. Un assortiment bien pensé assure un intérieur plus sain et offre un cadre apaisant, où il fait bon vivre et respirer.
Comment choisir et entretenir les plantes les plus efficaces chez soi
Évaluer l’espace et la lumière
Avant d’installer la moindre plante, prenez le temps d’observer chaque pièce : orientation, luminosité, température. Les plantes pour purifier l’air telles que le spathiphyllum, le chlorophytum ou le sansevieria apprécient une lumière douce et supportent mal le plein soleil derrière une vitre. À l’inverse, les plantes d’intérieur championnes de l’oxygène, comme le paulownia tomentosa ou le bambou, ont besoin d’un maximum de clarté, voire d’un accès à l’extérieur abrité.
Bien choisir pour mieux respirer
Voici quelques espèces à privilégier pour maximiser la qualité de l’air :
- Bambou, réputé pour sa production d’oxygène exceptionnelle et sa croissance rapide
- Spathiphyllum, expert dans l’élimination du formaldéhyde et du benzène
- Sansevieria, plante robuste qui relâche de l’oxygène la nuit
Associer plusieurs plantes purificatrices permet d’obtenir un effet complémentaire et d’optimiser la qualité de l’air.
Entretien méthodique et gestes ciblés
Quelques réflexes suffisent pour garantir la vitalité de vos plantes :
- Eau : laissez sécher la surface du terreau avant d’arroser, modérez les apports pour éviter les maladies des racines
- Lumière : rapprochez les pots des fenêtres, mais protégez les espèces sensibles des rayons directs
- Feuilles : nettoyez-les régulièrement pour ne pas freiner la photosynthèse et leurs propriétés filtrantes
Un substrat léger et bien drainé stimule la croissance et prévient les excès d’humidité. Restez vigilant face aux parasites comme les cochenilles ou les aleurodes et assurez une bonne circulation d’air autour des feuilles.
Changer régulièrement les pots de place et tailler les plantes avec discernement sont des gestes simples qui prolongent leur vigueur et renforcent leurs bienfaits pour la santé. À la clé : un air plus pur, un intérieur qui respire et une touche de nature qui fait toute la différence.