Est-ce que les coccinelles sont en voie de disparition ?

Il s’agit de l’épisode d’extinction d’espèces le plus important depuis la disparition des dinosaures. Plus de la moitié des insectes dans le monde disparaissent plus rapidement et le taux de mortalité en Europe atteint 80 %. Lorsque les insectes disparaissent, c’est l’ensemble de la chaîne vivante qui est touchée. Plus de nourriture pour les oiseaux qui meurent en masse, moins de pollinisateurs pour d’importantes plantes vivrières humaines. Une évaluation effrayante produite dans une synthèse de 73 études qui soulignent la responsabilité de l’agriculture intensive dans cet effondrement des organismes vivants. Près de la moitié des espèces d’insectes indispensables aux écosystèmes et aux économies déclinent rapidement dans le monde entier, met en garde une étude publiée dans la revue Biological Conservation, qui met en garde contre un « effondrement catastrophique » de l’environnement naturel. Quand nous changeons la façon dont nous utilisons nos aliments , les insectes seront menacés d’extinction dans quelques décennies », soulignent les auteurs de cette évaluation « effrayante », synthèse de 73 études qui soulignent particulièrement le rôle de l’agriculture intensive.

L’épisode d’extinction le plus massif depuis la disparition des dinosaures Aujourd’hui, environ un tiers des espèces sont menacées d’extinction, « et 1% supplémentaire est ajouté à la liste chaque année », ont

calculé Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys des universités de Sydney et du Queensland. « Le pourcentage d’espèces d’insectes en déclin (41 %) est le double de celui des vertébrés, et le taux d’extinction des espèces locales (10 %) est huit fois plus élevé que celui des vertébrés, et le taux d’extinction des espèces locales (10 %) est huit fois plus élevé », soulignent-ils. Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS, avoue dans un article de The Conversation qu’il était déprimé à la lecture de cette étude car il s’agissait d’une série de de cas catastrophiques impliquant des papillons, des hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis), des coléoptères (coléoptères, coccinelles, etc.), des libellules et d’autres groupes d’insectes moins charismatiques mais aussi importants pour la biodiversité que les perles ou de courte durée. Et cela dans de nombreuses régions et différents environnements.

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Importance vitale pour les écosystèmes planétaires

En matière de perte de biodiversité, le sort des grands animaux est souvent perceptible. Cependant, les insectes sont « essentiels aux écosystèmes planétaires » : « Un tel événement ne peut être ignoré et devrait inciter à prendre des mesures pour empêcher un effondrement catastrophique des écosystèmes naturels », soulignent les scientifiques dans leurs conclusions. Exemple de service vital des insectes et probablement la pollinisation la plus connue des plantes. À l’inverse, un exemple des effets de leur disparition sur l’ensemble de la chaîne alimentaire : le déclin « vertigineux » des oiseaux terrestres en France en 2018. « Il n’y a pratiquement plus d’insectes, c’est le principal problème », explique l’un des auteurs de l’étude française, Vincent Bretagnolle : même les oiseaux granivores ont besoin d’insectes pour leurs poussins à un moment donné de l’année…

Papillons, coccinelles, fourmis…

Selon une étude publiée fin 2017, basée sur des captures effectuées en Allemagne, l’Europe a perdu près de 80% de ses insectes en moins de 30 ans, ce qui a contribué à la disparition de plus de 400 millions d’oiseaux. Les oiseaux, les hérissons, les lézards, les amphibiens, les poissons… dépendent tous de cette nourriture. Des chercheurs australiens soulignent la perte d’habitat à l’origine de ce cas d’insectes (urbanisation, déforestation, conversion agricole) et l’utilisation de pesticides et d’engrais synthétiques était le principal objectif l’intensification des pratiques agricoles au cours des soixante dernières années. Philippe Grandcolas souligne que la diversité des études énumérées dans l’article Conservation biologique permet clairement d’identifier quatre causes principales du déclin des insectes : la transformation du milieu naturel (agriculture et urbanisation, perte de diversité des paysages et des zones humides), les polluants – qu’il s’agisse d’engrais ou de pesticides, car nous savons que la plupart des pesticides sont des insecticides – des facteurs biologiques (introduction d’agents pathogènes, d’espèces envahissantes ou de pseudo-aides) et enfin le changement climatique. L’étude est particulièrement basée sur les cas en Europe et aux États-Unis où les suivis les plus réguliers sont disponibles. Les insectes ne devraient pas se comporter différemment dans les pays tropicaux et en développement. » Ce sont les raisons des agents pathogènes (virus, parasites), des espèces envahissantes et enfin du changement climatique , mais surtout dans cette phase dans les régions tropicales.

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Le déclin des insectes, qui constituent les deux tiers des espèces terrestres

, remonte au début du XXe siècle, mais s’est accéléré dans les années 1950 et 1960, atteignant des « niveaux alarmants » au cours des 20 dernières années. Les plus touchés sont les lépidoptères (papillons), les hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis, frelons… sur tous les continents sauf l’Antarctique) et les coléoptères (coléoptères, coccinelles). Environ 60 % des bousiers sont donc en déclin dans la région méditerranéenne. Et une espèce d’abeille sur six a disparu à l’échelle régionale et mondiale. Les insectes aquatiques ne sont pas « Il est urgent de restaurer les habitats, de repenser les pratiques agricoles, en particulier d’inhiber sérieusement l’utilisation des pesticides et de les remplacer par des pratiques plus durables », soulignent les auteurs du rapport, qui promeuvent également le nettoyage des Exigeant de l’eau dans les villes et les zones rurales. Philippe Grandcolas poursuit en disant que nous sommes conscients de la corrélation entre le nombre d’insectes et les populations d’oiseaux qui dépendent d’eux pour leur alimentation. Nous connaissons également le rôle fondamental de la pollinisation par les insectes. Mais il faut également imaginer la complexité des réseaux d’interaction entre les 40 000 espèces d’insectes, les quelque 8 000 espèces végétales et les centaines d’espèces de vertébrés présentes dans la patrie française. Si nous connaissons assez bien ces réseaux aujourd’hui, et surtout les rivières qui les traversent, nous ne connaissons pas d’autre part, encore moins l’impact de ces déclins à un niveau local plus fin. D’autre part, certaines conséquences peuvent être contre-intuitives : la disparition d’espèces rares et rares peut avoir des implications importantes en raison de leur rôle clé dans les écosystèmes. L’extinction massive des insectes semble prendre une tournure incontrôlable. Selon Philippe Grandcolas, cependant, il est encore possible d’agir : « Nous devons immédiatement restaurer une diversité de paysages indispensable, pratiquer une agriculture massivement justifiée, même biologique, où le contrôle biologique et les meilleures pratiques peuvent fortement réduire les intrants. » semble malheureusement toujours dépendre de la faiblesse et la procrastination des décideurs, ainsi que le poids des lobbies et des acteurs économiques qui ne

pensent qu’à la rentabilité ; au détriment de tout le reste à court terme. Dites-le dans un commentaire.